Le principe de la stabilisation sur les appareils photo

Si l’on veut obtenir une photo nette sans mettre un pied sous l’appareil photo pour en assurer sa parfaite stabilité, il est préférable de baisser la vitesse (soit en augmentant la sensibilité ISO, soit en augmentant l’ouverture) afin de figer la scène. La règle de base est de prendre une ouverture égale à 1/ “focale utilisée”. Par exemple, sur un appareil photo plein format (Canon 5D MKII, Nikon D700, Sony a850…) avec une focale de 300 mm, il faut ainsi choisir une vitesse de 1/300 s.



Sur un capteur APSC (A300, D7000, D5000, EOS60D, …), il faut prendre la focale équivalente 35 mm (donc multiplier la focale par 1,5). Ainsi, pour une focale de 300 mm, la vitesse doit être d’au moins 1/450 s.

Cette règle permet d’éviter le flou de bougé qui est dû au mouvement non volontaire du photographe durant la prise de la photo. Elle ne permet en aucun cas de limiter le flou lié aux mouvements du sujet photographié.

Le principe de la stabilisation en photographie

Afin de nous aider à augmenter la netteté dans des conditions de faible luminosité, les constructeurs ont mis en place des systèmes de stabilisation. Ces systèmes permettent de compenser les mouvements du photographe à l’aide d’une partie mobile qui va se mettre en opposition de mouvement avec l’appareil photo.

Il existe deux types de système de stabilisation : la stabilisation optique intégrée aux objectifs et la stabilisation mécanique directement gérée par la mise en mouvement du capteur numérique de l’appareil photo. Dans les deux cas, des gyroscopes permettent de détecter les mouvements de l’appareil mobile et vont ainsi coordonner le déplacement d’une partie mobile qui va corriger les décalages mesurés.

La stabilisation par le capteur

Pour pallier aux mouvements parasites de l’appareil photo, des capteurs très sensibles en mesurent les déplacements pour ensuite imprimer au capteur numérique le mouvement opposé. C’est la solution retenue par deux constructeurs de reflex, Sony et Pentax. Voici une vidéo présentant le fonctionnement du SteadyShot (Sony):

Le gros avantage de ce système, c’est qu’il apporte la stabilisation quelque soit l’objectif monté sur l’appareil. Les objectifs sans système de stabilisation sont souvent moins chers, et parfois, ont des meilleurs propriétés optiques (en effet, la stabilisation de l’objectif ajoute un système de lentilles qui peut détériorer la qualité de l’image produite).
Par contre, ce système ne stabilise pas la visée, est un peu moins performant que la stab optique, et peut pour certains appareils entraîner une surchauffe du capteur lorsqu’il est utilisé en mode vidéo.

La stabilisation optique

La stabilisation optique utilise un système de lentilles mobiles placées dans l’objectif. Des gyroscopes permettent de détecter les mouvements de l’appareil qui sont ensuite compensés par le déplacement de ce composant optique. Les objectifs stabilisés sont notés VR/IS/VC/OS en fonction des marques. La vidéo ci-dessous vous montre ces déplacements sur un objectif canon :

Ce système est souvent plus performant que la stabilisation par déplacement du capteur et a l’avantage de stabiliser la visée. Par contre, il entraîne un surcoût à l’achat de l’objectif et peut parfois, entraîner une dégradation des performances optiques (c’est le cas par exemple sur le Tamron 17-50 2.8 VR qui est moins performant au niveau du piqué que le 17-50 2.8 ).

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Posted in photographe-lille and tuto photo by adm_erwan on 6/February/2011 at 12:46.

2 commentaires

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2 Replies

  1. Les stabilisateurs permettent de gagner qq diaph’s, sans aucun doute, mais ils “fragilisent” l’objectif, c’est une des plus grandes causes de pannes.

  2. patrick L Oct 22nd 2013

    bof un bon pied coute 60 euros.


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