Le sénégal, petit tour du pays (de Dakar à Saint Louis)

Les vacances au Sénégal se résument très souvent à un séjour balnéaire du côté de la petite côte, avec Saly comme point de référence touristique, très connu pour ses plages de sable et de pierres bordées d’hôtels et de magasins. Mais la brousse n’est jamais bien loin dans ce pays, où la moindre excursion vous amène souvent directement sur des pistes de terre ponctuées de nombreux trous, avec pour seul décor environnant une multitude de baobabs et autres spécificités d’Afrique…

Couché de Soleil sur la brousse

Couché de Soleil sur la brousse

Là-bas, les distances ne se comptent jamais en kilomètres car cela n’indique en rien le temps que vous mettrez à les parcourir. De toute manière, la notion de temps est très souvent relative, et il faut savoir lâcher prise pour profiter pleinement d’un mode de vie beaucoup plus tranquille que celui auquel nous sommes habitué.

J’ai pu profiter de deux semaines pleines dans ce pays haut en couleurs. Durant la première semaine, j’ai parcouru le pays en visitant les régions de Dakar, l’île de Gorée, le lac rose, Saint Louis, la réserve du Djouj, le désert de Lompoul, le Sine Saloum, Mbour et la région la plus touristique autour de Saly.

Cet article fait suite à celui-ci : La préparation.

La région de Dakar

En arrivant au Sénégal, la première ville que l’on découvre est sa capitale, Dakar. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette première approche donne le ton et nous met dans le bain de manière assez instantanée. L’autoroute permettant de rejoindre la ville nous donne l’impression d’une ville moderne, bien équipée, mais les premiers kilomètres nous amènent à rencontrer sur la route quelques troupeaux de chèvres, des sportifs en roller doublant des carrioles tirées par des ânes, et des enfants jouant au ballon sur la bande d’arrêt d’urgence.
La ville en elle-même est pleine de vie, très hétéroclite. Toutes les tranches de la population y sont représentées et on a parfois l’impression de changer de pays en traversant la route.
Le coin le plus inoubliable reste pour moi l’île de Gorée, au sud-ouest de Dakar. Pour s’y rendre, il suffit de prendre un bateau (il y en a toutes les heures) sur le port de Dakar.Initialement, cette île était le point de départ de nombreux esclaves vers leurs pays de destination. Le point de passage obligatoire pour toute personne débarquant sur l’île reste la maison des esclaves, avec son conservateur qui est en lui-même un “beau monument”. Mais en plus de son aspect historique, l’île vaut le détour pour ses façades colorées et son architecture ouverte. Flâner dans ses rues est tout simplement génial. Si vous vous rendez à Dakar, il serait dommage de passer à côté !

Plage de Gorée

Plage de Gorée

Marché de Gorée

Marché de Gorée

Fenêtre de Gorée

Fenêtre de Gorée

De Dakar à Saint Louis

La route entre Dakar et Saint Louis est l’une des plus entretenues que j’ai eu l’occasion de voir dans le pays. Cela dit, il faut tout de même compter 4 heures de route pour avaler les 280 kms qui séparent les deux villes, surtout si vous quittez Dakar après 9 heures. Sur la route, vous pouvez passer voir le Lac Rose (Lac Retba), et admirer les techniques utilisées pour récolter le sel de cette eau colorée. Cet endroit est très touristique: il faut donc compter sur la présence de marchands ambulants qui accourent pour vous “accueillir “. Leur nombre est d’ailleurs très gênant pour pouvoir photographier l’endroit. Impossible de réfléchir à la photo que l’on souhaite, tant la pression “commerciale” est importante…

Barque à Retba

Barque à Retba

Travail du sel à Retba

Travail du sel à Retba

Plus loin sur la route, vous pouvez faire une halte dans le désert de Lompoul. Bien que peu étendu (18 km² seulement), ce désert est admirable pour son sable fin couleur ocre, et ses hautes dunes. Étant fan de ce type de paysage, les moments passés la bas restent un très bon souvenir de mon voyage au Sénégal. Si vous vous y rendez, le conseil principal que je peux vous donner est de faire très attention à votre matériel photo. Le sable fin a tendance à rentrer partout et peut rayer votre capteur (tout au moins le filtre IR placé devant). Évitez donc de changer d’objectif (ou faîtes les dans une voiture fermée), rangez votre matériel dans votre sac fermé dès que possible, ne posez pas le sac dans le sable… Munissez vous d’une brosse permettant de nettoyer vos objectifs. Pour la photo en elle même, j’ai tendance à sous exposer un peu (1 IL, voir 2 IL) pour éviter de cramer le ciel et garder ainsi un peu de texture. Il faut bien sûr préférer le matin et le soir, lorsque la lumière du soleil est rasante. En pleine journée, la lumière est telle que vos photos seront “plates”.

Désert De Lompoul

Désert De Lompoul

Saint Louis

Saint Louis est l’une des grandes villes du Sénégal, et son surnom local est la “Venise Africaine”. On y rentre par un long pont métallique, dont on dit que l’architecture n’était autre que Gustave Eiffel (ce qui est visiblement une légende locale), qui vient d’être complètement rénové.
Lorsque l’on arrive à Saint Louis, la première impression est que la ville est constituée à moitié de ruines, et l’autre moitié de bâtiments dont on ignore quelle magie les empêche de s’écrouler. Le long du fleuve, le village des pêcheurs est un bidonville où il semble régner une pauvreté sans borne. Les enfants courent pieds nus au milieu des déchets qui ont colonisés toutes les rues de l’île. En un mot, Saint Louis n’a pas cherché à plaire aux touristes ! Mais après seulement quelques minutes passées dans les rues, le charme de cette ville se révèle au détour d’un carrefour, où l’on comprend qu’on rentre là dans le vrai Sénégal, sans être assailli par les marchands et autres arnaques touristes. Il n’y a pas de “best place to see” à Saint Louis, déambuler dans les rues reste le meilleur moyen de découvrir son charme. N’hésitez pas à vous balader dans son marché, découvrez la langue de barbarie, et évitez si possible les quelques points touristiques sous peine d’être harcelés par les vendeurs (notamment l’hôtel de la poste, où Mermoz, célèbre aviateur, avait l’habitude de passer).

Pont de Saint Louis

Pont de Saint Louis

Barques sur Saint Louis

Barques sur Saint Louis

Ruine de Saint Louis

Ruine de Saint Louis

Langue de Barbarie

Langue de Barbarie

 

Au niveau photo, la ville est un bonheur pour capturer des moments de vie des Sénégalais. Cela dit, le fait qu’elle soit beaucoup moins touristique qu’ailleurs rend l’exercice plus difficile. Alors que la majorité des Sénégalais ont accepté volontiers de “poser” devant mon objectif, les habitants de cette ville ont été en majorité très réticents. Et tenter de prendre des photos sans leur approbation reste une très mauvaise idée…

Bus de Saint Louis

Bus de Saint Louis

Marché aux poissons de Saint Louis

Marché aux poissons de Saint Louis

A 60 kms de Saint Louis (2 heures de route environ), se situe la réserve du Djouj. Cette réserve est le paradis des oiseaux migrateurs que l’on retrouve en très grand nombre sur les berges ou voguant tranquillement au milieu du fleuve. On la visite en pirogue, et il n’est pas impossible de rencontrer quelques animaux non volants mais plus étonnants (boa, crocodile..). Au départ, j’ai monté mon téléobjectif, pour pouvoir saisir des gros plans de ces animaux mais dès les premières minutes, j’ai compris mon erreur. Les animaux sont en si grand nombre, et viennent si proche du bateau, qu’un objectif trans-standard (le sigma 17-70 dans mon cas) est beaucoup plus adapté.

Varan à la réserve du Djouj

Varan à la réserve du Djouj

Formation au Djoudj

Formation au Djoudj

Réserve du Djoudj

Réserve du Djoudj

Vol en formation au Djoudj

Vol en formation au Djoudj

A venir, l’article sur les alentours de Saly.

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Posted in photographe-lille and Reportages by adm_erwan on 7/April/2012 at 07:43.

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